terça-feira, 3 de maio de 2011

Lembrando Jacques Brel


                                       Maria Paulo 2011
                                                       Les vieux ne parlent plus
                                                       ou alors seulement
                                                       parfois du bout des yeux...
                                   
                                            
      Jacques Brel
      
LES VIEUX
     
1963

      Les vieux ne parlent plus
      ou alors seulement
      parfois du bout des yeux
      Même riches ils sont pauvres,
      ils n'ont plus d'illusions
      et n'ont qu'un coeur pour deux


      Chez eux ça sent le thym,
      le propre, la lavande
      et le verbe d'antan
      Que l'on vive à Paris
      on vit tous en province
      quand on vit trop longtemps


      Est-ce d'avoir trop ri
      que leur voix se lézarde
      quand ils parlent d'hier
      Et d'avoir trop pleuré
      que des larmes encore
      leur perlent aux paupières


      Et s'ils tremblent un peu
      est-ce de voir vieillir
      la pendule d'argent
      Qui ronronne au salon,
      qui dit oui qui dit non,
      qui dit: je vous attends


      Les vieux ne rêvent plus,
      leurs livres s'ensommeillent,
      leurs pianos sont fermés
      Le petit chat est mort,
      le muscat du dimanche
      ne les fait plus chanter.


      Les vieux ne bougent plus
      leurs gestes ont trop de rides
      leur monde est trop petit
      Du lit à la fenêtre,
      puis du lit au fauteuil
      et puis du lit au lit


      Et s'ils sortent encore
      bras dessus bras dessous
      tout habillés de raide
      C'est pour suivre au soleil
      l'enterrement d'un plus vieux,
      l'enterrement d'une plus laide


      Et le temps d'un sanglot,
      oublier toute une heure
      la pendule d'argent
      Qui ronronne au salon,
      qui dit oui qui dit non,
      et puis qui les attend


      Les vieux ne meurent pas,
      ils s'endorment un jour
      et dorment trop longtemps
      Ils se tiennent la main,
      ils ont peur de se perdre
      et se perdent pourtant



      Et l'autre reste là,
      le meilleur ou le pire,
      le doux ou le sévère
      Cela n'importe pas,
      celui des deux qui reste
      se retrouve en enfer


      Vous le verrez peut-être,
      vous la verrez parfois
      en pluie et en chagrin
      Traverser le présent
      en s'excusant déjà
     de n'être pas plus loin


      Et fuir devant vous
      une dernière fois
      la pendule d'argent
      Qui ronronne au salon,
      qui dit oui qui dit non,
      qui leur dit: je t'attends

      Qui ronronne au salon,
      qui dit oui qui dit non
      et puis qui nous attend


Maria João Ramos 

Os maios no concelho de Olhão





Vestígios cada vez mais ténues de uma tradição secular, que se encontrava em várias zonas da Península Ibérica.
Na madrugada do dia 1º de Maio eram colocados, sorrateiramente, junto às casas. Procuravam surpreender, assustar, satirizar. Foram proibidos.
Hoje, como muitas das tradições que se pretendem reavivar, perderam, na maior parte dos casos, o seu significado e a sua razão de ser.
O que os vai mantendo é o concurso promovido pelo Clube de Futebol de Bias.

Maria João Ramos